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La chaise d’aisance : surface à haut risque de contamination

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La propagation du risque infectieux en milieux de soins peut se transmettre de différentes façons
: aérien, gouttelettes, contact direct ou indirect. Une contamination par contact indirect survient
principalement lorsqu’une personne touche une surface contaminée par un microorganisme pathogène et porte ses mains aux visages ou à sa bouche pour manger. D’où l’importance de toujours de bien se laver les mains. Nous pouvons retrouver en milieu de soins différents équipements
qui peuvent être à l’origine d’une propagation du risque infectieux par contamination indirecte
lorsqu’ils sont mal désinfectés. C’est le cas, entre autre, de la chaise d’aisance. Il s’agit d’un équipement qui semble être anodin sur une unité de soins mai qui représente, potentiellement, un risque
important de contamination de part son utilité. Elle peut être contaminée par des bactéries pathogènes et de virus que nous retrouvons dans les selles, exemples; spores de Clostridium difficile,
virus de la gastroentérite (Norovirus), etc. Il peut même y avoir dans les selles la présence de SARS
– CoV-2 qui est à l’origine de la pandémie de Covid-19. Cependant, il est à noter que nous ignorons
actuellement si la présence de ce virus dans les selles représente un risque pour la santé humaine.
Nous devons donc dans ce cas appliquer les principes de précautions.

Le risque de propagation des germes pathogènes est principalement associé aux facteurs suivants
: un mauvais nettoyage/désinfection, le transport du seau avec les selles et sa vidange avec les
selles. Dans un premier temps, il est donc important de pouvoir nettoyer et désinfecter adéquatement une chaise d’aisance. Malheureusement, nous retrouvons encore dans les milieux de soins
des modèles de chaises d’aisance qui offrent des surfaces qui sont difficiles à nettoyer et à désinfecter. À titre d’exemple, nous retrouvons encore des chaises d’aisance avec des dossiers en filet ou en
tissu, la présence de cuirette, de nombreuses perforations, des appui-bras rugueux etc. Certaines
chaises, corrodent facilement en présence des produits désinfectants. Il est à souligner qu’en plus
de représenter un risque accru de contamination ces chaises d’aisance avec ces types de surfaces
prennent généralement plus de temps à être nettoyées et désinfectées efficacement.

Un risque accru en fonction du type de chaises

Outre le risque de contamination lié aux surfaces, le transport et la vidange du seau représentent
également un risque de contamination tant pour le personnel que les usagers. Lors du transport
du seau il y a un risque de l’échapper et de répandre son contenu contaminé. La vidange du seau
quant à elle représente un risque d’éclaboussures ainsi que la création d’un aérosol contaminé
lorsque l’on tire la chasse d’eau.
En raison de ces constats, la réduction du risque de propagation des infections nosocomiales par
les chaises d’aisance nécessite donc :

  1. L’application rigoureuse des procédures de nettoyage et de désinfection adéquates.
  2. L’utilisation d’une chaise d’aisance résistante à la corrosion et qui limite les surfaces difficiles
    à décontaminer.
  3. L’utilisation de sacs hygiéniques qui réduisent le risque d’accident lors du transport et
    la contamination de l’environnement patient.